E sim Algérie : est-ce disponible et quelles alternatives ?

Depuis quelque temps, vous avez sûrement entendu parler des fameuses eSIM, ces cartes SIM virtuelles qui promettent de simplifier notre vie de nomade numérique. Si vous êtes curieux de savoir où en est l’Algérie sur ce sujet, et surtout, si vous préparez un voyage là-bas ou que vous y résidez, cet article est pour vous.

La eSIM, c’est quoi déjà ?

Avant de plonger dans le cas algérien, revenons rapidement sur ce qu’est une eSIM. Contrairement aux cartes SIM classiques que l’on insère dans son téléphone, la eSIM est une puce directement intégrée dans le smartphone. Elle permet de télécharger un profil opérateur sans manipuler de plastique.

Les avantages sont nombreux :

• Plus besoin de jongler entre plusieurs cartes petite taille quand on voyage
• Possibilité d’avoir plusieurs forfaits actifs en parallèle
• Gain de place dans le téléphone (idéal pour les modèles ultra-fins)
• Activation en quelques minutes via un QR code ou une appli

En clair, la eSIM, c’est un peu comme passer d’un vieux carnet papier à un agenda numérique : plus pratique, plus rapide, et on finit par se demander comment on faisait avant.

Mais alors, qu’en est-il en Algérie ? Est-ce que la eSIM y est disponible ? Spoiler : la réponse est « pas encore totalement », mais les choses bougent.

La eSIM en Algérie : où en est-on ?

Actuellement, les trois principaux opérateurs algériens — Mobilis, Djezzy et Ooredoo — ne proposent pas encore de service eSIM grand public. Cela peut sembler étonnant, quand on sait que ce type d’option est déjà bien répandu chez leurs voisins comme le Maroc ou la Tunisie. Mais, comme souvent, c’est une question de régulation, d’infrastructure… et de calendrier administratif.

En 2023, l’Autorité de Régulation de la Poste et des Communications Électroniques (ARPCE) a pourtant laissé entendre qu’une étude sur l’introduction de la eSIM était en cours. Certains contacts sur place m’ont même confirmé que quelques tests internes avaient déjà été réalisés, notamment chez Djezzy. En gros, ça mijote.

Alors oui, ce n’est pas encore pour demain matin… mais on n’est plus dans le domaine de la science-fiction non plus.

Voyager avec une eSIM en Algérie : rêves et réalités

Une question fréquente quand on prépare un séjour en Algérie : « Est-ce que je peux utiliser une eSIM de type Holafly ou Airalo pour rester connecté sans acheter une SIM locale ? »

Malheureusement, pour l’instant, ces services internationaux qui permettent d’utiliser une eSIM pour Internet dans presque n’importe quel pays ne couvrent pas (encore) l’Algérie. Le pays est souvent absent de la liste, pour des raisons de partenariat avec les opérateurs locaux… ou d’absence de connectivité compatible.

Donc, si vous pensiez atterrir à Alger avec juste votre iPhone et un petit QR code en poche, vous risquez d’être déçu. Mais pas de panique, le bon vieux combo « SIM locale + forfait prépayé » reste votre meilleur allié.

Quelles alternatives en attendant ?

En attendant que la eSIM arrive officiellement en Algérie, il existe des solutions simples pour ne pas se retrouver sans connexion :

Utiliser une carte SIM prépayée locale

Cela reste la méthode la plus pratique. À peine sorti de l’aéroport ou après un petit tour en centre-ville, vous trouverez des points de vente Mobilis, Djezzy ou Ooredoo où acheter une SIM pour quelques centaines de dinars. Il vous faudra juste une pièce d’identité.

À titre d’exemple, pour une dizaine d’euros, vous pouvez profiter d’un forfait avec plusieurs gigas de data, des appels et SMS locaux inclus. Je suis toujours impressionné par la générosité des forfaits par rapport au prix.

Avoir un smartphone double SIM physique

Si vous êtes un habitué des voyages, vous avez peut-être déjà un téléphone double SIM (les modèles Android sont souvent plus souples que les iPhones sur ce point). Cela vous permet de conserver votre carte SIM principale pour recevoir vos SMS bancaires tout en utilisant une SIM algérienne pour surfer et appeler localement.

Petit conseil vécu : j’utilise aussi Google Voice ou WhatsApp avec mon numéro habituel, ce qui me permet de rester joignable sans frais, même à 3000 km de la maison.

Passer par des routeurs Wi-Fi ou modem 4G

Une autre option pour les familles ou les digital nomads équipés : acheter un routeur 4G portable. Ils sont bon marché, fonctionnent avec une SIM locale et permettent de connecter plusieurs appareils en Wi-Fi. Ça évite les disputes en vacances (« Tu télécharges encore une série pendant que j’upload mes stories ?! »)

Et pour les Algériens qui voyagent à l’étranger ?

Si vous vivez en Algérie et que vous rêvez d’un monde sans carte SIM physique lorsque vous partez à l’étranger, la bonne nouvelle, c’est que beaucoup de smartphones récents (Samsung Galaxy, iPhones depuis la série XS, Pixel, etc.) sont compatibles eSIM. Cela signifie que vous pouvez tout à fait activer une eSIM chez un opérateur local dès que vous arrivez à destination.

Les services comme Airalo, Ubigi ou Holafly deviennent alors hyper intéressants. Par exemple, si vous partez à Barcelone pour un week-end, en quelques minutes seulement, vous pouvez acheter un forfait data via une app et surfer comme à la maison (et même téléphoner en VoIP si vous êtes malin).

Là encore, pensez à vérifier si votre téléphone est débloqué et compatible eSIM. Certaines marques ou modèles achetés en Algérie peuvent avoir des restrictions logicielles ou matérielles.

Zoom technique : est-ce que mon smartphone est compatible eSIM ?

Si vous n’êtes pas sûr que votre téléphone actuel peut gérer une eSIM, voici quelques modèles phares qui le permettent :

• Apple : iPhone XS, XR et tous les modèles ultérieurs
• Samsung : Galaxy S20 et modèles plus récents (sauf versions « Lite »)
• Google : Pixel 3 et plus
• Motorola Razr (oui, il est de retour, et avec la eSIM !)

Chez Apple, petite astuce : allez dans Réglages > Données cellulaires > Ajouter un forfait cellulaire, et si vous voyez cette option, c’est bon !

Ce qu’on peut espérer pour les prochains mois

À l’heure où j’écris ces lignes, de nombreux indicateurs laissent penser que la eSIM va bientôt faire son apparition chez les opérateurs algériens. La demande est là, les appareils compatibles sont désormais monnaie courante, et les voyageurs n’attendent que cela pour rester connectés plus facilement.

Si vous demandez mon avis : la eSIM en Algérie, ce n’est plus une question de « si », mais de « quand ». L’histoire nous montre souvent que l’arrivée d’une nouvelle techno est lente au début… puis elle s’impose très vite.

En attendant, on continue à slalomer entre les adaptateurs, les cartes SIM à découper, et les cabines de déverrouillage. Mais au fond, c’est ça aussi, le charme des voyages connectés : s’adapter, improviser… et partager ses astuces avec vous !

Et vous, avez-vous déjà eu une expérience (bonne ou mauvaise) avec une eSIM à l’étranger, ou en tentant d’en utiliser une en Algérie ? Laissez-moi un commentaire, je suis toujours curieux de lire vos anecdotes tech et voyages !