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Motorola signe avec le Razr 60 Ultra l’un des plus séduisants smartphones pliables du marché. Alliant hommage au mythique Razr à la modernité la plus aboutie, ce « flip phone » se démarque par son design précieux, ses performances de premier plan et son écran externe toujours plus généreux. Passons en revue tous les atouts et les quelques compromis de cette nouvelle génération.

Un design premium et une charnière renforcée

Le Razr 60 Ultra marque une évolution notable dans la construction des pliables Motorola. Tout d’abord, la charnière a été retravaillée en acier et titane, promettant :

  • Une rigidité accrue et une usure réduite au fil des plis,
  • Une ouverture fluide, sans à-coups,
  • Un ressenti fiable, même après plusieurs dizaines de milliers de manipulations.

La finition de notre modèle de test associe un dos en véritable bois et un cadre en aluminium coloré, installé dans le coffret aux côtés d’une élégante pochette bandoulière. Cette attention au détail transforme le smartphone en un véritable accessoire de mode, là où d’autres pliables optent pour un look plus utilitaire.

Double écran OLED LTPO 165 Hz : fluidité et luminosité

Motorola conserve la formule « deux écrans » en proposant :

  • Un écran externe de 4 pouces, désormais protégé par le Ceramic Glass de Corning et cadencé à 165 Hz,
  • Un écran interne OLED de 7 pouces, toujours LTPO 165 Hz, capable d’atteindre 4 500 nits en pic.

L’affichage interne offre une surface plus immersive que la génération précédente (6,9 pouces), avec des bordures affinées et une pliure quasi invisible, qui s’assouplit au bout de quelques minutes ouverts. En plein soleil, la lisibilité est excellente, même si la nature plastifiée du film protège-écran reste légèrement moins contrastée qu’un smartphone classique équipé de verre Gorilla Glass.

Performances et configuration haut de gamme

Sous le capot, le Razr 60 Ultra embarque :

  • Le Snapdragon 8 Elite, épaulé par 16 Go de RAM et 512 Go de stockage UFS,
  • Un module Wi-Fi 7, Bluetooth 5.4, NFC, dual SIM (physique + eSIM) et un baromètre,
  • Une connectique USB-C 2.0 (sans sortie vidéo), déceptive au regard du positionnement premium.

Dans l’usage, le téléphone se montre incroyablement réactif, que ce soit pour lancer une application, passer d’un écran à l’autre ou enchaîner les sessions de navigation. Les jeux gourmands restent fluides, même si la chauffe peut se faire sentir, notamment lors des appels prolongés où l’écouteur supérieur chauffe à un niveau perceptible.

Autonomie revue à la hausse et recharge rapide

Motorola remédie en partie à l’autonomie souvent critique des pliables en gonflant la batterie à 4 700 mAh (contre 4 000 mAh auparavant). Résultat :

  • Une journée complète d’usage soutenu sans sourciller : réseaux sociaux, vidéos, photo, GPS,
  • Des pointes modestes la deuxième journée si l’usage est plus raisonnable,
  • Une recharge filaire TurboPower à 68 W pour 50 % en moins de 20 minutes,
  • Une recharge sans fil à 30 W, bienvenue pour dépanner mais moins rapide.

Expérience « flip » et interface Hello UI

L’un des grands atouts du Razr 60 Ultra reste son écran externe. Motorola en a fait un véritable point d’entrée :

  • Interaction complète avec notifications, réponses rapides aux messages via une mini-clavier,
  • Widgets personnalisables (météo, contacts, contrôles multimédias),
  • Deux modes d’affichage : classique avec bandeau ménageant les objectifs photo, ou plein écran adaptatif.

Au cœur du smartphone, Hello UI, sur base Android 15, propose plusieurs outils Moto : Moto Connect, gestes de navigation et raccourcis AI. L’ensemble reste fluide et cohérent, même si l’on regrette un support logiciel limité à trois versions majeures d’Android et quatre ans de patchs de sécurité.

Un foisonnement d’assistants IA… pas toujours optimisé

Motorola mise gros sur l’intelligence artificielle avec plusieurs moteurs préinstallés :

  • Moto AI (avec commandes contextuelles),
  • Google Gemini Pro (3 mois offerts),
  • Microsoft Copilot, Meta AI, Perplexity AI, tous plus ou moins accessibles via un bouton dédié.

Sur le papier, cette diversité promet un assistant toujours pertinent. Dans les faits, le dispositif reste confus : Méta et Copilot sont difficiles à différencier, Perplexity livre des réponses souvent hors sujet, et Moto AI n’est opérant qu’en anglais, au détriment du français. Pour débloquer pleinement toutes les fonctions (playlist, génération d’images, transcriptions, etc.), il faut souvent souscrire à des abonnements externes, ce qui greffe un coût mensuel supplémentaire à un smartphone déjà haut de gamme.

Photographie : un duo 50 MP pour selfies et grands angles

Motorola renforce l’arsenal photo :

  • Un capteur principal 50 MP (Samsung Isocell GNJ) avec OIS et ouverture f/1.8,
  • Un ultra grand-angle 50 MP avec autofocus, idéal pour les paysages et la vidéo,
  • Un deuxième capteur 50 MP en façade interne, mais sans autofocus — cependant la bascule sur les capteurs arrières via l’écran externe garantit des selfies d’exception.

La qualité est globalement solide, notamment en plein jour où les détails sont nets et les couleurs justes. En basse lumière, le traitement logiciel parvient à limiter le bruit, mais on reste un cran en dessous des meilleurs photophones. Pour les amateurs de selfies, le Razr 60 Ultra s’avère probablement la meilleure option : utiliser l’écran externe pour cadrer offre un rendu sans égal.